Le chamois
Le chamois est une des grandes figures de la faune de montagne. Avec ses compères, la marmotte et le bouquetin, il est présent partout dans l’arc alpin.
Figure emblématique des animaux de montagne, le chamois est un animal vif, athlétique, et particulièrement bien adapté à ses habitats de prédilection.
Vous pourrez le rencontrer au cours d’une randonnée dans les Alpes, mais aussi dans les Vosges, le Jura ou encore le Massif Central. Quant aux Pyrénées, c’est l’isard que vous rencontrerez.
Le chamois a ses préférences : les pentes abruptes, rocheuses ou boisées. Souvent non loin de la limite supérieure des forêts et des pâturages.
L’été il recherchera les situations protégées du soleil mais en hiver, les pentes exposées au soleil, rapidement déneigées, auront ses faveurs.
Le Chamois appartient à la famille des ongulés. Il est de taille moyenne avec un hauteur au garrot allant de 70 à 85 cm pour une longueur totale allant de 120 à 150 cm, du bout du nez ou bout de sa courte queue. Son poids, selon l’âge et le sexe, varie de 30 à 50 kg.
L’origine du chamois n’est pas bien élucidée. Mais elle est très probablement à situer dans le grand réservoir de mammifères que constituait l’Asie Centrale au Tertiaire, début du Miocène, il y a dans les 23 millions d’années…
Les plus anciens fossiles de chamois ont été retrouvés dans le site préhistorique des grottes de Tautavel, dans les Pyrénées orientales. Ils datent de « seulement » 350/400 000 années.
Le chamois n’est pas une espèce menacée. En France, selon l’ONCFS, on dénombre 100 000 individus répartis en 217 populations sur 19 départements.
La réserve du massif des Bauges est réputée pour sa population de chamois et ses études de suivis depuis plus de 20 ans. L’espèce y est présente partout entre 800m et 200m d’altitude.
Elle a longtemps remplie le rôle de réservoir pour la réintroduction de l’espèce dans d’autres massifs français.
La tête du chamois est caractérisée par des dessins et couleurs de pelage bien contrastées et spécifiques.
Ses cornes, dont la taille permet une évaluation de l’âge, sont fines et leurs extrémités sont courbées vers l’arrière de la tête. Les « crochets » terminaux sont en général moins fermés et leurs axes plus évasés, chez la femelle que chez le mâle.
Ses oreilles sont droites et dressées derrières les cornes. Ses yeux vifs et bien ronds, de couleurs brun clair, sont situés non loin de la base des cornes.
L’été, son pelage est court, de couleur clair, moins épais que durant l’hiver, ou il prend une couleur plus foncée.
La vue, l’ouïe et l’odorat du chamois sont excellents.
Ses pattes sont très robustes et puissantes, le dotant d’une détente exceptionnelle.
Enfin, ses sabots sont parfaitement adaptés à ses terrains de prédilections rocailleux. De plus, ses deux ongles sont munis d’une membrane interdigitale qui facilitent sa progression dans la neige. il lui suffit d’écarter les doigts pour se retrouver chausser de raquettes à neige !!
Chamois et isards font prouvent d’une adaptation remarquable à leur milieu de vie. Repoussés par les dernières grandes glaciations, ils y cependant ont survécu puis, lors des périodes de réchauffement inter-glaciaires, reconquis à chaque fois leur habitat d’origine, les montagnes.
Leur secret réside dans l’utilisation optimale de l’espace vital montagnard : ils choisissent au mieux les tranches altitudinales, les versants, les reliefs locaux, le couvert forestier, pour tirer le meilleur parti des ressources alimentaires disponibles.
À suivre…