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Daniel Appell, guide naturaliste, accompagnateur en montagne

Les difficultés d’une randonnée.

Disposer d’une échelle de difficultés pour la randonnée est un sacré case-tête. Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte. Et la variété des randonnées rend difficile une échelle valable partout et tout le temps… Fausse piste ?

La difficulté d’une randonnée ou d’un raid de quelques jours est en générale évaluée de façon globale. Certaine étapes peuvent être plus faciles que d’autre. Il faut néanmoins les parcourir.

Pour attribuer un niveau de difficulté à une randonnée, sont pris en compte les dénivellés, les distances, la qualité des sentiers, l’altitude…

Il y a plusieurs systèmes d’évaluation et de cotation d’une randonnée. D’une région à l’autre, d’un pays à l’autre, la difficulté d’une randonnée va être appréhendée différemment…

Et il y a aussi d’autres variables : la météo et ses sautes d’humeur malgré des prévisions souvent fiables, des imprévus sur l’itinéraire, et la fatigue, qui évolue au cours d’une journée et encore plus lorsque l’on enchaîne plusieurs journées de rando.

Bref, chercher un classement des niveaux de difficultés des randonnées unique et permanent relève de la fausse bonne idée !

Bien sûr, la cotation d’une randonnée reste une donnée importante. Mais il faut la restituer dans le contexte du massif de montagnes où elle se trouve, des habitudes locales et surtout, de ses propres capacités et de celles du groupe de randonneurs.

Comment classer par difficultés les randonnées en montagne ?

La dimension humaine est la priorité !! Chaque randonnée est unique. Même un parcours archi connu peut devenir un véritable piège si la météo s’en mêle, sans parler d’une cheville foulée.

Ainsi, pour chaque randonnée, prenez en compte la cotation locale de difficulté de l’itinéraire prévu, comparez-la à d’autres itinéraires dans le même secteur, si vous le connaissez.

Mais aussi, renseignez-vous sur la météo, évaluer votre forme physique du jour, celles des participants à la randonnée, le temps dont vous disposez, l’état prévisible du terrain (sec, gadoue, neige, etc), votre aptitude à vous orienter et ce que vous cherchez au travers de cette randonnée : paysages, calme, dénivellé, partage avec d’autres randonneurs….?

Évaluez un à un ces critères, en prenant à chaque fois une marge. Avec l’expérience vous affinerez progressivement votre évaluation. Et sa précision.

Enfin, en cas de doute, ne mettez pas la barre trop haut : mieux vaut une rando réussie qui vous laissera de bons souvenirs qu’un itinéraire effectué dans le rouge avec le risque d’une mésaventure toujours possible en montagne !

Soyez modeste et faites parler votre expérience. Et celles de vos compagnons !

Une des décisions les plus difficile à prendre en montagne est celle de savoir renoncer à temps…

Les difficultés d’une randonnée

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